La mutualisation des compétences, une alternative pour le développement des TPE /PME

 

La mutualisation des compétences ou encore appelée temps partagé, est un levier de compétitivité.

Aujourd’hui, DCL Groupe et B.Between travaillent conjointement pour sa promotion. Interview croisée de Mélanie Blandin de B.Between et Gabrielle Mocquet de DCL Groupe, deux dirigeantes convaincues que le partage des compétences permet d’accompagner les dirigeants dans le développement de l’activité et répond à leurs besoins de recrutement, d’expertises pointues et de flexibilité.

 

Nous avons réalisé un interview croisée entre Mélanie Blandin, fondatrice de B.Between et Gabrielle Mocquet, fondatrice de DCL GROUPE pour échanger leurs points de vue sur la mutualisation des compétences. 

 
 

Avant d’aborder le sujet, pouvez-vous nous présenter DCL et BBetween qui proposent des fonctions supports en temps partagé ?

Gabrielle Mocquet :

DCL s’adresse aux chefs d’entreprise qui n’ont pas forcément les moyens financiers ou des besoins équivalents à la durée légale minimale pour un contrat de travail, soit 24 heures par semaine. 

Avec DCL, les TPE/PME disposent d’une équipe pluridisciplinaire : service RH, communication, administratif et financier... Fonctionnant comme un bureau de proximité, ses experts répondent aux besoins quotidiens des chefs d’entreprise de la simple question à la prise en charge de missions ponctuelles. L’objectif étant de permettre aux chefs d’entreprise de se consacrer à des tâches nécessitant plus de valeur ajoutée et de savoir-faire, en lui permettant de déléguer en toute sérénité.

Mélanie Blandin :

Comme DCL, nous proposons un modèle flexible et extrêmement pertinent en 2022 : le temps partagé !

La passion de B.Between : la réussite commerciale de nos clients. 

Nous accompagnons nos clients dans leur développement afin de répondre à un besoin en temps et/ou en compétences commerciales, afin de renforcer les équipes internes. 

Concrètement, nos experts commerciaux à temps partagé, mènent des missions très opérationnelles et également des missions de conseil ou d'animation de formation. Ces consultants commerciaux sont des connecteurs. Des créateurs de rencontres entre les belles idées et les bons produits des entrepreneurs et leurs clients.

 

Qu’est ce que la mutualisation des fonctions supports ? 

Gabrielle Mocquet :

On s’aperçoit que les conditions actuelles liées à la pandémie sont propices à de nouveaux modes de fonctionnement tels que le télétravail et du travail à la tâche.

Et selon moi, la mutualisation s'inscrit également dans une démarche de modernisation et de structuration organisationnelle des entreprises.

En effet, au-delà de la réduction des coûts et de la maîtrise des dépenses, ce concept permet aux TPE/PME de s’appuyer quotidiennement, sans engagement, sur une équipe dont les membres apportent leurs compétences développées dans leur champ d’intervention.

Par exemple : ils peuvent bénéficier d’un service RH digne des grandes entreprises avec un chargé emploi-formation, un chargé du recrutement, un juriste en droit social, un référent handicap et même une assistante sociale…

C’est aussi une solution de transition pour les dirigeants qui jonglent avec les casquettes d’entrepreneur, de manager et de technicien et ne peuvent se consacrer totalement à leur cœur de métier. Avec le partage des fonctions supports, ils ont donc la possibilité de confier des tâches chronophages ou ponctuelles à des partenaires fiables et experts. Dans la continuité, l’intégration de nouveaux collaborateurs est facilitée,  puisque les intervenants auront préparé et organisé les postes, et à terme pourront même accompagner le dirigeant dans le recrutement des bons profils.

En résumé, cela permet de gagner du temps, de diminuer des risques tels que le risque prud’homal, voire même d’être accompagner dans la prise de décision. Le chef d’entreprise n’est plus seul.

Mélanie Blandin :

La mutualisation des fonctions support, c’est permettre à chacun de se concentrer sur son cœur de métier et ainsi gagner en efficacité et en productivité. L’expert intervient sur sa mission et permet au chef d’entreprise d’être accompagné dans sa croissance.

Sur le volet commercial, mutualiser signifie qu’un commercial senior peut intervenir sur plusieurs missions en parallèle et ainsi accompagner plusieurs entreprises. Il apporte en continu un œil externe, et une prise de recul qui permet à l’entreprise de grandir.

Nous sommes dans une ère du mouvement et la mutualisation correspond à ce besoin de souplesse et de flexibilité permanent.

 

Quelles sont les réactions et les freins des chefs d’entreprises lorsque vous leur présentez la mutualisation des compétences ?

Gabrielle Mocquet :

Lorsque j’aborde le partage des compétences, les réactions sont diverses et variées. Dans la grande majorité des cas, les chefs d’entreprise trouvent l’idée intéressante avec des avantages non négligeables pour eux comme le gain de compétences ponctuelles qui les sort de leur « solitude ». 

Certains sont rapidement convaincus et nous confient des missions telles que l’édition des factures, le choix d’un progiciel, la mise en place d’un CRM, ou la mise à disposition de notre hotline. D’autres sont plus réticents, l’idée doit faire son chemin. 

Alors qu’ils ont priorisé le recrutement des postes « experts » vers l’opérationnel, les dirigeants se retrouvent à être, tour à tour dans une journée : manager, financier, recruteur, secrétaire, commercial, community manager…

L’une des conséquences est qu’ils perdent l’habitude de travailler avec quelqu’un pour les services supports, d’autres plus étonnamment craignent d’être perçu comme des « assistés ». Le changement d’habitude est donc un frein ; d’où l’importance d’être à l’écoute du rythme posé par le dirigeant. 


Mélanie Blandin :

Les chefs d’entreprise ont l’habitude d’externaliser certaines fonctions, comme la comptabilité par exemple, néanmoins pour le commercial, le phénomène est plus récent. Il y a donc un vrai besoin de pédagogie et d’évangélisation pour mettre en avant tous les bénéfices du modèle.

Le frein classique reste la résistance au changement, en effet un nouveau modèle implique une nouvelle organisation et force à structurer la démarche, ce qui peut être complexe si la croissance de l’entreprise s’est faite sans un besoin de cadrage poussé. 

Cependant, le métier de commercial est un métier en tension avec des recrutements complexes, donc la mutualisation permet d’agir avec expertise et ne pas perdre de temps dans un monde extrêmement concurrentiel.

Et, nos clients apprécient d’avoir un soutien commercial qui reste très alerte sur les nouveaux outils et méthodes afin de proposer des actions toujours plus efficientes.

 

Un dernier mot ?

Gabrielle Mocquet :

L’écosystème des entreprises est en constante évolution. Aussi je demeure persuadée que la mutualisation des fonctions support est une solution d’avenir à la fois souple et flexible, tant pour les entreprises et leurs dirigeants que pour les salariés.

En effet, elle peut répondre aux difficultés de recrutement, un avis partagé avec le gouvernement puisque ce dernier a décidé, fin 2021, de soutenir les groupements d’employeurs qui proposent du temps partagé.


Mélanie Blandin :

Le temps partagé et la mutualisation sont de vraies clés de développement et répondent, d’une part aux besoins de flexibilité et d’agilité des sociétés, et d’autre part, à la volonté croissante des professionnels de sortir du salariat classique pour adopter de nouvelles formes de travail (digital nomad, freelance, etc).